Pour respecter ses engagements climatiques et permettre un accès à l’énergie juste et bon marché à ses citoyen·nes, la Belgique doit abandonner progressivement le gaz fossile d’ici à 2035. Nous devons également accélérer les investissements dans les énergies renouvelables et dans les économies d’énergie.

Greenpeace Belgium activists protest in the gas terminal of Fluxys in Zeebrugge, Belgium. April, 2023. © Eric De Mildt / Greenpeace

Les derniers chiffres européens ne sont pas flatteurs pour la Belgique. Même si notre pays progresse en la matière, seule 13% de l’énergie consommée en Belgique provient d’énergies renouvelables. Avec une moyenne européenne à près de 22%, notre pays se positionne à la 23e place sur 27 au sein de l’Union Européenne !

Tourner le dos au nucléaire

Les énergies renouvelables sont pourtant la clé pour baisser nos émissions de CO2 et ainsi respecter nos engagements climatiques. Elles incarnent également la solution à une crise énergétique majeure (un·e Belge sur 5 était déjà en situation de précarité énergétique avant la crise de 2022). Les énergies renouvelables sont de moins en moins chères, et les technologies qui les entourent de plus en plus performantes.

Notre pays a donc besoin d’une politique énergétique ambitieuse. Cela fait 20 ans que notre pays est englué dans des débats et des tergiversations sur la fin du nucléaire. Ces cafouillages autour de cette énergie très coûteuse, sale et dangereuse nous ont empêché d’investir suffisamment dans le renouvelable. Ils doivent cesser !

Mettre le focus sur le renouvelable et l’innovation

Dans son plan de sortie du nucléaire – aujourd’hui partiellement remis en question de manière insensée-, notre gouvernement fédéral actuel a développé un mécanisme de soutien (le CRM) au secteur de l’énergie, destiné à garantir la sécurité d’approvisionnement. Ce soutien est octroyé en grande partie à la construction de nouvelles centrales au gaz. Greenpeace regrette et a largement critiqué ce procédé qui n’était pas nécessaire.

Mais ce mécanisme se réalise aujourd’hui, et les centrales au gaz se construisent. Pour Greenpeace, ce mécanisme devrait surtout être intégré au sein d’un plan plus large, visant à se passer le plus vite possible du gaz fossile en Belgique. Aussi bien pour l’industrie que pour la production d’électricité, mais aussi pour le chauffage… Et c’est clairement faisable !

La Flandre, la Wallonie et Bruxelles ont trop attendu pour améliorer leur gestion de la demande d’électricité. Nos 3 Régions ont été trop lentes à développer leur énergie éolienne terrestre et à renforcer le réseau électrique de manière à pouvoir tripler l’éolien offshore. Notre pays a pourtant toutes les cartes en main pour aller de l’avant. Les acteurs du secteur énergétique eux-mêmes (Elia, Engie, …) ont à plusieurs reprises répété que les scénarios d’une Belgique qui développe très vite et très fort son renouvelable étaient largement réalistes. 

Greenpeace appelle donc nos autorités à combiner leurs forces pour bâtir un projet énergétique positif en Belgique. Au plus vite les mesures visant à gérer la demande seront prises, et les capacités éoliennes et solaires seront développées, au moins longtemps les centrales au gaz devront opérer, et au plus tôt les centrales au charbon européennes pourront être fermées.

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