Quelque 30.000 personnes ont à nouveau marché pour le climat vendredi dernier. Parmi elles, Emma Brodeala, 16 ans, qui, ce jour-là, avec trois autres jeunes, a pris en main les réseaux sociaux de Greenpeace. Son témoignage reflète les inquiétudes de nombreux jeunes : il faut se bouger pour le climat.

J’ai toujours aimé aller dehors, me balader dans les bois, aller marcher. J’ai souvent vu des déchets autour de moi et j’ai trouvé ça contradictoire, ces objets n’ont pas leur place là. Pourtant aujourd’hui, certains humains n’y voient plus d’inconvénient, alors que ce n’est pas normal. Ils ignorent la réalité et mettent les problèmes de côté. Mais les jeunes manifestent pour vivre sur une planète propre et en bonne santé.

Des changements radicaux sont nécessaires

D’après le rapport du GIEC, il nous reste 12 ans. 12 ans pour préserver la terre, pour une écologie parfaite et un mode de vie durable. J’aurai 28 ans et je ne veux pas que ma vie s’arrête à ce moment-là parce que des politiques ne l’auront pas préservée. Je veux me faire entendre, que les personnes ouvrent les yeux et qu’ils s’arrêtent un moment pour y réfléchir. Des petits changements valent la peine, mais des changements radicaux sont nécessaires.

Certains partis politiques sous-entendent malheureusement : “L’écologie c’est bien, mais l’économie c’est mieux”. Moi en tant que jeune, je n’ai pas choisi d’élire ce genre de personnes. Nous montrons tous les jours une réelle motivation pour changer les choses. Et nous sommes là dans les rues par milliers pour faire comprendre que notre planète est beaucoup plus importante que n’importe quel système économique.

Pour ma part, j’ai déjà été plusieurs fois marcher pour le climat. Je suis allée à Bruxelles en décembre dans le froid comme des milliers d’autres personnes, alors que les femmes et hommes politiques nous ignorent. C’est à toutes les générations de prendre conscience et d’agir.

Nous serons de plus en plus

Même si ça prendra du temps, nous serons de plus en plus. Chaque personne compte, et nous étions plus d’un million de jeunes dans le monde lors de la grève mondiale du 15 mars. Ensemble, on peut changer les choses, leur faire changer d’avis. Alors bougez-vous, montrez-leur que vous êtes motivés tous les jours, ne baissez pas les bras. Montrez-leur que vous existez, que vous avez votre place comme chaque citoyen. On m’a toujours dit : “Bats-toi, mais bats-toi pour ce qui est juste. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je réclame la justice climatique. C’est nous la jeunesse, qui avons notre destin en main, réécrivons l’histoire et changeons les choses, ensemble.

Merci à Greenpeace de m’avoir donné la chance de m’exprimer, de m’avoir donné un rôle lors de la marche du 15 mars à Bruxelles, de m’avoir permis de rencontrer des gens extraordinaires et des jeunes motivés, qui se battent tous les jours pour une justice climatique.

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