L’air belge ne brille pas par sa pureté. Notre étude dans les écoles l’a constaté, et les 20.000 participants au projet Curieuzeneuzen l’ont confirmé en Flandre. Des résultats qui ont fait beaucoup de bruit, mais ce n’est qu’un début : avec vous, nous voulons lutter pour une meilleure qualité de l’air et pour des villes plus agréables à vivre. Nos poumons nous en remercieront !

Avec votre aide, nous avons pu évaluer à grande échelle la qualité de l’air en Belgique, lors du lancement de cette campagne en 2017. Grâce aux directeurs d’école, (grands-)parents et habitants des environs, nous avons découvert que la qualité de l’air autour de nos écoles est lamentable. Nos enfants en subissent les conséquences. Suite à cela, nous avons poursuivi en justice les ministres de l’Environnement flamands et wallons (Schauvliege et Di Antonio) pour le motif d’« abstention coupable ». En effet, nos responsables politiques n’en font pas assez pour s’attaquer au problème de la pollution de l’air.

Mobilité durable ?

Nous voulons des villes et des quartiers pensés pour les gens, et non pour les voitures. Des milliers de personnes ont déjà signé notre pétition cleanairnow.be et de nombreux citoyens ont remis à leurs responsables politiques locaux 10 recommandations pour une meilleure qualité de l’air. Heureusement, la mobilité durable est dans l’air du temps : plusieurs villes et communes s’attellent à une politique favorable au vélo, à des bus plus propres et à une diminution de la circulation. Néanmoins, les efforts de nos autorités pour améliorer la qualité de l’air et de vie sont largement insuffisants. C’est pourquoi Greenpeace demande un plan d’urgence pour une meilleure qualité de l’air : ce n’est qu’à travers des actions concrètes et fermes, tant de notre part à nous, citoyens, que de celle des autorités, que nous pouvons obtenir des rues respirables.

Retour sur le Dieselgate

Les mesures et rapports indiquent que les véhicules diesel émettent beaucoup plus de dioxyde d’azote que ce que prétendent les fabricants. Or, en Belgique, certaines villes (dont Anvers) ont instauré des zones à basses émissions. Une mesure positive mais insuffisante, car à l’heure actuelle seuls les vieux diesels sont bannis des villes, alors que les nouveaux véhicules diesel sont eux aussi nocifs pour l’environnement. Ils émettent moins de suies de diesel, mais plus de dioxyde d’azote. L’affaire est donc loin d’être réglée, mais vous pouvez joindre votre voix à notre combat et faire pression pour que tous les véhicules diesel, et ensuite les véhicules essence, soient bannis des villes. D’ailleurs, Greenpeace a fait calculer que d’ici à 2028, aucun véhicule équipé d’un moteur à combustion ne devrait plus être vendu – si nous voulons respecter les conditions de l’accord de Paris sur le climat.

Que se passe-t-il en Wallonie ?

En Wallonie, il a fallu plus longtemps pour que des mesures crédibles soient prises. Greenpeace a exigé des chiffres clairs de la part du gouvernement wallon. Grâce à votre aide, nous avons pu nous-mêmes évaluer la qualité de l’air par le biais d’échantillonnages dans les six principales villes wallonnes. Ces mesures ont permis d’établir que 60% des participants respirent un air malsain, tandis que près de 10% respirent même un air extrêmement malsain, non conforme aux normes légales. Suite à ces constatations, le gouvernement wallon a déballé un plan d’action : un bon pas en avant, mais il reste beaucoup de pain sur la planche.

Agissons ensemble

Les responsables politiques ne peuvent plus nous ignorer. Pas après nos multiples actions en collaboration avec des mouvements citoyens fantastiques comme BXL’air et Filter Café Filtre : nous avons enfilé des masques de protection à des statues, peint des pistes cyclables sur la rue, accroché des banderoles à des ponts et manifesté à vélo, en masse. Enfin, nous avons exigé des changements structurels. À Bruxelles et en Flandre, certaines rues autour des écoles sont en passe d’être interdites à la circulation. Tant Bruxelles que la Wallonie font des pas vers une interdiction totale des véhicules diesel. Par ailleurs, de nombreux responsables politiques locaux ont promis de s’investir pour une meilleure qualité de l’air au sein de leurs communes. À nous de leur rappeler ces promesses.

Réveiller nos responsables politiques

Soyons clairs : notre campagne ne vise pas les automobilistes. Si la qualité de l’air est si médiocre, ce n’est pas la faute du conducteur mais de l’industrie, qui nous a menti pendant de longues années tandis que nos autorités faisaient semblant de ne rien voir. Nous en subissons actuellement les conséquences. Mais il faut aller de l’avant : aujourd’hui, nous avons l’opportunité d’aménager nos villes autrement, avec une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Grâce à nos actions de protestation et à nos rapports, nous avons ouvert les yeux et réveillé nos responsables politiques, avec un message clair : nous voulons respirer un air sain.

Faites entendre votre voix en signant la pétition Clean Air Now.