La semaine passée, les autorités flamandes ont accordé à Ineos un nouveau permis pour son très polluant projet intitulé “Project one”. Nous prêtons donc cette page à Ineos Will Fall, une coalition d’organisations sociales, climatiques et environnementales qui luttent ensemble contre l’arrivée de cette nouvelle usine de plastique dans le port d’Anvers. Vous pouvez retrouver plus d’informations sur les prochaines démarches officielles dans ce communiqué de presse.

Comment un port peut-il devenir climatiquement neutre s’il continue à investir dans un projet qui utilise des énergies fossiles ? Chaque euro devrait être investi dans les énergies renouvelables et dans la transition écologique du port. Où est l’ambition du port d’Anvers et de la ministre flamande de l’environnement Zuhal Demir ? Ils jouent sans scrupule avec l’avenir de toutes les personnes qui travaillent dans le port, de tou.te.s les habitant.e.s d’Anvers et de tous les Flamands.

Nous avons recueilli 617 objections contre le projet, la province a tout simplement décidé de les ignorer. Mais notre combat continue et nous continuons à nous opposer au craqueur d’éthane ! Peu importe ce que prône Ineos dans sa communication, il s’agit de pur greenwashing. Ineos reste une entreprise extrêmement nuisible, qui utilise des énergies fossiles. Ineos prétend vouloir miser sur le craqueur d’éthane en raison d’une forte augmentation de la demande d’éthylène. Or les rapports sur le marché mondial de l’éthylène établis par les analystes de marché et de secteur reconnus contredisent clairement cette affirmation. De plus, Ineos veut se présenter comme une entreprise innovante et tournée vers l’avenir en misant sur les technologies telles que le captage et stockage du carbone (CSC). Ces techniques n’en sont pourtant encore qu’à leurs débuts, et sont aussi onéreuses que risquées. En outre, quoi qu’en dise Ineos, il n’a aucun sens de parler de neutralité climatique quand le carburant utilisé est fossile, à savoir le gaz de schiste. Enfin, les 300 emplois brandis par Ineos ne sont plus un argument puisqu’Ineos déclare elle-même qu’avec le craqueur d’éthane, elle veut concurrencer les autres entreprises du port d’Anvers, et donc potentiellement les affaiblir. 
Ce projet reste l’exemple même d’un mauvais choix pour l’avenir du port d’Anvers. À court terme, il sera menacé directement par des régulations européennes toujours plus strictes. Cela rend l’investissement inutile et irresponsable. Mais rien n’y fait, sous la pression du lobby de l’industrie pétrolière et gazière et du secteur, le port d’Anvers et le gouvernement flamand vont directement à l’encontre des études et des conseils des experts et des scientifiques, ainsi qu’à l’encontre de la volonté des mouvements environnementaux et sociaux et d’un nombre croissant de citoyen.ne.s. Tout ceci rend encore plus discutable l’octroi de subventions élevées, d’avantages fiscaux et d’une garantie -pouvant atteindre 500 000 000 €- par le gouvernement flamand via la Participatiemaatschappij Vlaanderen (“société de capital investissement Flandres” ndlr). Le britannique Jim Ratcliffe, principal propriétaire d’Ineos, bénéficie en fait directement de l’argent de nos impôts.

Il s’agit d’un dossier symbolique! Avec Ineos Will Fall, nous continuerons à tout faire pour libérer le port de l’emprise de l’industrie des énergies fossiles. Une industrie qui bafoue les droits de l’homme dans le monde entier et menace notre avenir. Nous continuons d’exhorter le gouvernement flamand et le port d’Anvers à investir dans des projets circulaires positifs pour le climat et à créer ainsi beaucoup plus d’emplois durables. Le Project One d’Ineos n’a pas sa place dans le port d’Anvers ou ailleurs. Chacun.e à droit à un environnement sain, à une information transparente, à un climat sûr et à des emplois de qualité.


Contribution de Ineos Will Fall

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