Ce 17 octobre, et comme chaque année, Greenpeace participe à la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Cette  journée est dédiée à celles et ceux qui vivent au quotidien dans la pauvreté. En tant qu’ONG environnementale, nous nous battons au quotidien pour un monde sans carbone mais aussi sans pauvreté ! Car nous sommes convaincu.e.s que nous n’arriverons pas à lutter contre la crise climatique sans résoudre les enjeux sociaux, et vice versa. Pour comprendre l’importance pour laquelle Greenpeace se doit d’être aux côtés de ceux et celles qui se battent pour l’élimination de la pauvreté, nous vous expliquons le cercle vicieux entre climat et pauvreté.

Je participe à la Journée Internationale de Lutte contre la Pauvreté

La pauvreté en Belgique, une famille sur cinq est concernée

La pauvreté est loin d’être un phénomène marginal en Belgique. 18,9 % des Belges sont concernés par un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale et 14,9% des familles vivent en-dessous du seuil de pauvreté (fixé à 1284€ par mois en Belgique). La pauvreté a de multiples impacts sur la vie des gens, tel que ne pas pouvoir payer ses factures d’électricité ou voir tous les revenus du ménage passer dans le paiement du loyer d’un logement qui est une vraie passoire énergétique. De plus, le genre et le niveau d’éducation sont deux facteurs qui influencent le risque de tomber dans la pauvreté. Parmi les familles touchées par la pauvreté, les femmes cheffes de famille monoparentale et les personnes avec un faible niveau d’éducation sont surreprésentées.

Pauvreté et climat, deux choses étroitement liées

Les plus pauvres de notre monde sont les plus affectés par la crise climatique.

La crise climatique touche tout le monde, mais pas de la même façon. La montée des eaux, les sécheresses, la hausse des températures, tous ces phénomènes frappent plus durement les pays les plus pauvres de la planète, bien qu’ils émettent le moins de gaz à effet de serre. 

Il en va de même en Belgique où ce sont les personnes vivant en situation de précarité qui sont le plus touchées par les phénomènes météorologiques extrêmes. Les canicules, par exemple, affectent plus durement les personnes vivant dans des logements exigus, mal isolés et sans espace extérieur pour se rafraîchir. C’est ainsi qu’en 2020, la vague de chaleur a fait son lot de victimes, avec une surmortalité de 1460 personnes. Rappelons-nous également les inondations de cet été, où ce furent les quartiers situés en zone inondable qui furent le plus touchés. Nombre de ces quartiers sont en effet constitués de logements précaires occupés par des personnes à faible revenu.

Les événements météorologiques extrêmes rendent les plus pauvres encore plus pauvres.

La capacité à faire face à un événement météorologique extrême est radicalement différente selon les moyens dont chacun.e dispose. L’urgence climatique renforce les inégalités sociales déjà présentes dans la société. Lors des incendies qui ont ravagé la Californie en 2018, les victimes les plus riches ont pu se reloger dans des hôtels 5 étoiles, pendant que les familles les plus pauvres, elles, n’avaient d’autre choix que de dormir dans des gymnases. 

En Belgique, les inondations ont également mis en avant les différences sociales. Une partie des sinistrés n’étaient en effet pas assurés contre ce type de d’événement, l’assurance n’étant malheureusement pas prioritaire dans un budget déjà fort étriqué. La problématique du relogement temporaire fut également soulevée. Les sinistrés étaient relogés dans des quartiers où les loyers avaient fortement augmenté, ce qui rendait leur situation encore plus précaire.

La Banque mondiale estime que, d’ici 2050, près de 216 millions de personnes pourraient être forcées de quitter leur maison à cause du changement climatique pour rejoindre les grandes villes de leur pays. Cette situation est déjà existante et mène de nombreuses personnes, endettées jusqu’au cou, à se retrouver dans des situations de travail forcé et d’esclavage morderne

Notre engagement

Pauvreté et urgence climatique forment un cercle vicieux, dont nous voulons sortir. Depuis près de 50 ans, Greenpeace mène un combat pour la paix et l’environnement. S’attaquer aux symptômes des enjeux environnementaux et sociaux auxquels nous faisons face n’est plus suffisant, nous devons également militer pour des changements systémiques. L’engagement de Greenpeace ce 17 octobre est dès lors une évidence : la justice sociale est un moteur de la transition écologique et la transition écologique un outil de la justice sociale. 

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