Avant l’été, le scandale de la pollution au PFOS  impliquant l’usine 3M à Zwijndrecht, était omniprésent dans les médias. Cette pollution avait pendant longtemps été cachée aux riverain.e.s afin de ne pas nuire aux grands travaux d’infrastructure d’Oosterweel, la liaison qui doit boucler le ring d’Anvers. De plus, un accord avec 3M avait été conclu afin que l’entreprise pollueuse ne doive pas, ou quasiment, s’acquitter des coûts de cette pollution. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Les résident.e.s sont toujours très préoccupé.e.s par les conséquences de cette pollution au PFOS sur leur santé. Ces produits chimiques dits “éternels” se décomposent très mal et s’accumulent dans l’organisme, entraînant des risques majeurs pour la santé.

Sous la pression des organisations environnementales et des résidents locaux, un comité d’experts a été désigné pour déterminer si les grands travaux d’Oosterweel pouvaient être poursuivis en toute sécurité. Leur rapport de la mi-juillet a malheureusement laissé la question la plus importante sans réponse. La norme de sécurité du PFOS, jugée acceptable scientifiquement pour l’environnement et la santé, n’a en effet pas été déterminée. Dans ces conditions, les recommandations du rapport constituent une avancée mais n’offrent pas de garanties suffisantes. Les consultations avec le constructeur Lantis du projet Oosterweel n’ont pas non plus rassuré.

En avant pour le tribunal

C’est pourquoi les riverain.e.s et Greenpeace ont saisi la justice au début du mois d’août. Nous exigeons que les travaux soient effectués en toute sécurité et que tout soit fait pour éviter que la pollution au PFOS ne se propage davantage. Des analyses sanguines ont d’ores et déjà révélé des taux de PFOS extrêmement élevés chez les habitant.e.s et les animaux des environs d’Oosterweel. Le principe de précaution doit donc être absolument appliqué dans tous travaux futurs, ce qui implique que les découvertes scientifiques les plus récentes doivent être prises en compte. 

Avec cette citation en justice, les riverain.e.s, soutenu.e.s par Greenpeace, demandent qu’un plan soit élaboré dès maintenant pour assainir leurs communes et veulent obtenir la garantie que cet assainissement ne sera pas rendu impossible par  les travaux d’Oosterweel. Les riverain.es mettent aussi en avant les interrogations qui persistent toujours par rapport à l’élimination en surface, sans autorisation, des sols dangereux et pollués sur le site de l’entreprise 3M, dit “berme de sécurité”.

Et qu’en est-il du pollueur 3M ?

En raison de la pression grandissante de l’opinion publique, une commission d’enquête parlementaire au sein du parlement flamand a été lancée. Cette commission a pour objectif de découvrir ce qui s’est mal déroulé dans ce scandale et d’obliger le pollueur 3M à assumer ses responsabilités.

Nous avons mené une action chez 3M le mois dernier, pour mettre à nouveau sous le feu des projecteurs cette entreprise qui est à l’origine de la pollution. Ce scandale du PFOS est un nouvel exemple douloureux d’une politique qui donne la priorité aux intérêts économiques à court terme, au détriment de l’environnement et de la santé. Nous n’acceptons plus cette façon d’agir…

Les résidents locaux ont, par ailleurs, déjà déposé une plainte contre 3M et les organisations environnementales examineront, sur base de l’enquête judiciaire, si d’autres mesures juridiques sont nécessaires pour tenir l’entreprise responsable et contribuer ainsi à créer un précédent important.

A suivre…

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