Les images apocalyptiques des inondations des derniers jours en Belgique et en Allemagne nous ont profondément touchés en tant qu’organisation environnementale. Le bilan humain est extrêmement lourd : des vies humaines disparues, des familles endeuillées. 

Credits: Tim Dirven

Des milliers de familles qui en quelques minutes ont vu une vie entière disparaître sous les flots. Des familles qui se trouvent aujourd’hui avec la force de leur courage et de la solidarité, face à des dégâts matériels immenses. Certaines d’entre elles, privées d’électricité. Des agricultrices et agriculteurs dont les terres sont ravagées. 

C’est à toutes ces personnes que nous pensons aujourd’hui alors que la pluie a cessé de tomber. Elles auront besoin de solidarité et du soutien des pouvoirs publics pour pouvoir se relever. Ceux et celles qui souhaitent apporter leur aide, peuvent le faire via cette plateforme.

Pourtant, nous ne pourrons pas dire que nous n’étions pas prévenu.e.s

En effet, depuis 1990, le premier rapport du GIEC,  alertait déjà que le changement climatique aurait pour effet de multiplier les événements météorologiques extrêmes que ce soient des canicules, des sécheresses ou des inondations. 

Il y a de cela 17 ans, en 2004, avec l’appui de Greenpeace, plusieurs académiques – dont le climatologue et ex-président du GIEC Jean-Pascal Van Ypersele – avaient étudié les impacts du changement climatique pour la Belgique. Parmi les impacts évoqués, « il est très probable que nous assisterons à des épisodes de pluies intenses plus fréquents ». Plus loin, selon le même rapport, les scientifiques signalent que, « des études menées sur différents bassins hydrographiques de notre pays concluent à une augmentation du risque d’inondation jusqu’en 2100 pour tous les bassins étudiés. (…) Récemment, une étude concernant la Grande-Bretagne a pourtant conclu que les changements climatiques conduiraient les risques d’inondation à atteindre des niveaux “inacceptables”, avec des conséquences socio-économiques sérieuses ».  

Nous y sommes, les prédictions se sont réalisées. Si nous voulons offrir à nos enfants et petits-enfants autre chose que les scènes de désolation d’aujourd’hui, il est plus qu’urgent d’agir.

Ne rien faire, c’est tout changer

La science est limpide en la matière. Pour éviter à tout prix de dépasser une hausse des températures de 1,5 degré, nous permettant ainsi de respecter l’accord de Paris, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre drastiquement : -65% pour l’Europe d’ici 2030 pour arriver à la neutralité carbone en 2050. 

Cela concerne tous les domaines, du transport à l’énergie, en passant par l’agriculture. C’est notre mode de vie qui doit changer, nos sociétés doivent entrer dans l’ère de la décarbonation, en laissant les énergies fossiles dans le sol. Les mesures climatiques lancées plus tôt cette semaine par la Commission européenne vont dans la bonne direction, mais sont loin d’être suffisantes.

Celles et ceux qui cherchent encore à ne panser les plaies sans s’attaquer aux causes structurelles, qui préfèrent l’immobilisme à l’action, s’aveuglent. L’inaction climatique coûtera cher, les économistes estiment à 1.700 milliards  dollars par an le coût de l’inaction en 2025, sans compter les pertes humaines, qui touchent les plus précaires de nos sociétés.

1,5 max. to stay alive

Il est plus que temps que nos responsables politiques – de l’état fédéral aux régions –  fassent de la réduction des émissions de gaz à effet de serre une cause nationale. Un engagement ferme et des actes concrets qui nous permettent de réduire les probabilités d’évènements météorologiques désastreux et qui nous permette de réduire notre vulnérabilité face à ce qui va se multiplier dans les années à venir. Il s’agit de mettre en place dès maintenant une politique ambitieuse sociale et climatique, car l’une ne va pas sans l’autre.

Update : Avec un petit groupe d’employé.e.s et de bénévoles, nous nous sommes rendu.e.s dans la région de Chaudfontaine pour retrousser nos manches et remonter le moral des sinistré.e.s. Ensemble avec les secouristes, nous avons aidé à déblayer les débris. Deux semaines après les inondations, les dégâts sont toujours colossaux et les effets de cette catastrophe se feront encore sentir pendant très longtemps.

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