En 2018, Greenpeace a lancé une campagne publique destinée à réduire la production et la consommation de viande de 50% d’ici à 2050, afin de pouvoir atteindre les objectifs climatiques de l’accord de Paris et de réduire les pressions exercées par l’élevage tant en Belgique qu’à l’étranger. Concrètement, Greenpeace soutient l’élevage à petite échelle, pratiqué de manière durable. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
1. Greenpeace soutient l’élevage à l’herbe
Greenpeace soutient l’élevage lié au sol, en particulier l’élevage de bovins évoluant en prairie et nourris à l’herbe. L’élevage extensif en prairie est positif pour la fertilisation des sols (production d’engrais organiques) et le maintien des prairies permanentes, importantes pour la biodiversité.
Greenpeace souhaite la fin de la destruction des forêts et écosystèmes menacés notamment par la production de soja, actuellement utilisé dans les élevages européens. Ce soja est importé sans garanties suffisantes quant à son origine et ses conditions de production (déforestation, utilisation d’intrants chimiques, OMG, violation des droits territoriaux des peuples autochtones…).
Afin d’assurer une utilisation optimale des terres et garantir la sécurité alimentaire à long terme, Greenpeace soutient les initiatives destinées à accroître l’autonomie fourragère. En 2019, Greenpeace a d’ailleurs organisé un crowfunding en faveur d’un éleveur afin d’accroître son autonomie fourragère.
Greenpeace souhaite que la priorité soit donnée à l’alimentation humaine, ce qui signifie une réduction importante de l’utilisation de céréales dans l’alimentation animale, au profit de l’alimentation humaine.
2. Moins et mieux : Greenpeace soutient l’agriculture et l’élevage écologiques
Au vu des crises liées à la perte de biodiversité et au réchauffement global, dont l’agriculture sera la première victime, les scientifiques concordent sur la nécessité de réduire la production de protéines animales. Cela passe donc par une baisse de la production et de la consommation. Cette dernière est également recommandée par les autorités de la santé. Une baisse de la consommation peut donc être réalisée, au bénéfice de notre santé, mais également de notre budget alimentation, nous permettant ainsi de payer, s’il le faut, un peu plus pour des produits durables, assurant également une meilleure marge au producteur.
Greenpeace est opposée au développement de l’élevage industriel, impactant l’environnement, notre santé et ne respectant pas le bien être animal.
3. Les pratiques écologiques déjà appliquées en Wallonie doivent être soutenues
La Wallonie a été relativement épargnée, jusqu’à présent, par le développement massif d’exploitations d’élevage industriel, situées quasi exclusivement en Flandre (94% des porcs, 85% des volailles).
Les éleveurs wallons comptent sur une superficie importante de prairies et de prairies permanentes, permettant un élevage plus extensif. Les agricult.rice.eur.s wallon.ne.s ont contribué au développement de la qualité différenciée et au boom de la production bio ces dernières années (11% de la superficie agricole), la Wallonie ambitionnant 30% de surface bio en 2030. Les initiatives visant l’autonomie fourragère se multiplient et la Wallonie souhaite réduire sa consommation de soja importé.
Les agricult.rice.eur.s wallon.ne.s ont un rôle clé à jouer dans la préservation de la biodiversité, des sols et l’eau, dans l’entretien des paysages, le développement de l’emploi rural et l’atténuation et l’adaptation au réchauffement global. Ils doivent être justement rémunérés et soutenus par les subsides publics (PAC), à la hauteur de leur contribution et en reconnaissance de leur travail pour l’intérêt commun.
Vous souhaitez en savoir plus ? Lisez notre rapport sur les 7 principes clés de l’agriculture écologique
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