Le 19 mars dernier, nous avions publié un blog à propos de tests que l’entreprise belge DEME-GSR mènera prochainement dans le Pacifique, dans le cadre de ses activités d’exploitation minière en eaux profondes. Nous avions aussi envoyé un courrier à DEME, la société mère de Global Sea Mineral Resources (GSR), pour lui demander de ne pas procéder à ces tests. Les scientifiques sont clairs : le risque de dommages irréversibles pour l’écosystème marin est très élevé.

Test d’exploitation minière dans les eaux profondes du Pacifique : la réponse de DEME

DEME a répondu rapidement et nous a demandé de publier sa réponse sur notre site. Vous pouvez télécharger notre correspondance avec l’entreprise au bas de ce blog. Elle a manifestement une vision très différente de la nôtre de ce qu’est un avenir durable pour la planète.

Si pour nous, il est exclu de construire une société pauvre en carbone en sacrifiant pour cela la nature, DEME pense quant à lui qu’il n’y a pas d’autre solution et que l’exploitation minière en eaux profondes sera nécessaire pour développer les technologies vertes de demain. Inutile de s’enliser dans un tel débat car, continuer ou non à sacrifier la planète pour mettre la main sur des minéraux est de toute évidence un choix politique. Nous attendons de notre gouvernement que, dans le cadre d’une politique ambitieuse en matière de climat et de biodiversité, il privilégie la nature et cesse de soutenir l’exploitation minière en eaux profondes.

NON à l’exploitation minière dans les grands fonds marins

Principe de précaution

DEME évoque également les recherches qu’il entend mener (ou faire mener) afin de concevoir des remèdes technologiques pour faire face aux dommages que causera l’exploitation des fonds marins. Ce n’est pas la question. Alors que des recherches scientifiques indépendantes et fondamentales sont encore nécessaires pour comprendre les grands fonds marins et tout ce qui y vit, nous en savons déjà plus qu’assez sur l’impact de l’exploitation minière en eaux profondes pour conclure que nous devons appliquer le principe de précaution. Cela signifie qu’il faut prévenir les dommages causés à la vie végétale et animale, plutôt que d’essayer de les réparer après coup sans aucune garantie de succès.

La Belgique est liée par l’application de cet important principe juridique, entre autres par les textes des traités de l’UE. Nous demandons donc au ministre compétent en la matière, M. Van Quickenborne, d’arrêter le soutien belge à une nouvelle industrie qui portera atteinte à la nature des eaux profondes et de se concentrer pleinement, en tant que blue leader, sur la protection des océans.

Voici notre courrier du 17 mars à Deme, la réponse de l’entreprise du 18 mars et notre réaction à ce dernier courrier (en anglais). 

Demandez à notre ministre d’agir Je partage sur Facebook Je partage sur Twitter Je partage sur Whatsapp
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