Il n’est pas rare que de nouvelles routes, construites au milieu d’espaces verts, fragmentent l’habitat des animaux, avec de nombreuses conséquences à la clé. Ainsi, leur habitat est réduit et bien sûr, il y a le risque d’accident lorsqu’ils traversent. Heureusement, il existe une solution pour préserver la faune : des ponts spécialement conçus pour les animaux.
Un peu partout dans le monde, les gouvernements construisent des ponts (ou écoducs), spécialement là où des régions naturelles sont fragmentées par de nouvelles routes. Ces ponts sont créés là où les animaux ont l’habitude de traverser et des clôtures sont aménagées pour diriger la faune vers ces ponts. Enfin, ceux-ci sont habillés de plantes et d’arbres pour imiter en quelque sorte la végétation locale.
Qui ose s’y aventurer en premier ?
Une fois que tout est prêt, il ne reste plus qu’à attendre. Certaines espèces oseront s’y aventurer plus vite que d’autres. Mais il existe déjà suffisamment d’exemples de réussite. Les gestionnaires du parc national de Banff au Canada exploitent les ponts naturels depuis 20 ans. Les cerfs et les élans ont été les premiers à les emprunter, suivis par des espèces plus prudentes comme les loups et les grizzlis.
Protéger la faune locale
Plus près de chez nous aussi, les ponts permettent aux animaux de traverser en toute sécurité. Aux Pays-Bas, Natuurnetwerk Nederland utilise des ponts pour relier les zones naturelles. C’est ainsi qu’ils entendent contrer le déclin de la biodiversité. Vous les avez peut-être rencontrés vous-même lors d’une promenade en Belgique, par exemple dans la forêt de Soignes ou dans la forêt de Meerdael à Louvain Là, ils permettent aux cerfs, renards et sangliers de passer de l’autre côté.
Pas bon marché
Bien que ces structures soient clairement une solution efficace, elles ne sont pas bon marché. Il est donc important de choisir la meilleure option pour une situation spécifique. Outre les ponts écologiques, il existe également des tunnels pour la faune. Ils sont moins chers et pour certaines espèces, ils sont tout aussi bons, voire meilleurs. Les cerfs, en revanche, n’oseront pas utiliser un tel tunnel. Tout dépend du groupe cible.
Empêcher la fragmentation de la nature
Bien sûr, il est toujours préférable d’empêcher la fragmentation de la nature que d’essayer de la résoudre. L’idéal serait donc de réduire le plus possible le nombre de nouveaux passages. Mais si c’est déjà trop tard, les ponts écologiques peuvent être un bon moyen de préserver la vie des animaux.
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