La production industrielle de viande et de produits laitiers pèse lourdement sur notre planète. Il y a plusieurs raisons à cela. Heureusement, il y a là aussi une magnifique opportunité. En revoyant de fond en comble à l’échelle mondiale notre régime alimentaire et notre façon de produire les aliments, nous pouvons réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre, prévenir ou inverser la dégradation des sols, et même améliorer la sécurité alimentaire. C’est le pari que fait Greenpeace. Mais quel est exactement le problème ? 

Pas de place pour les zones naturelles

Pour commencer, l’élevage prend beaucoup de place. C’est surtout vrai pour la culture d’aliments pour bétail. En effet, les animaux mangent beaucoup eux-mêmes avant que nous ne les mangions à leur tour. La production de nourriture pour nos poulets, porcs et bovins nécessite donc d’énormes surfaces agricoles. Par exemple, rien qu’au Brésil, la Belgique mobilise une zone de la taille du Hainaut pour la culture du soja destiné à son alimentation animale. 

Pourquoi faudrait-il manger moins de viande ?

Déforestation et violence dans votre assiette

Une grande partie de notre soja provient d’Amérique du Sud, plus précisément 41 % du Brésil et 11 % d’Argentine, deux pays où la production conduit non seulement fréquemment à la déforestation, mais aussi à des conflits sociaux, voire à la violence. À l’heure actuelle, l’expansion de l’élevage dans son ensemble est la cause principale de la destruction des zones naturelles. Ce n’est pas vraiment étonnant quand on sait que quelque 296 millions de poulets, 11 millions de porcs et 837 000 vaches sont abattus chaque année dans notre pays. Sans les milliards d’animaux élevés industriellement dans le monde, nous pourrions donner un répit à la nature et soulager la pression sur les peuples indigènes vivant dans les forêts.

Pourquoi faudrait-il manger moins de viande ?

Émissions de gaz à effet de serre

La déforestation pour faire place à la culture du soja est également associée à d’énormes émissions de gaz à effet de serre. À l’heure actuelle, l’élevage industriel est responsable de 14,5 % du total des émissions mondiales. En Belgique, c’est un peu moins, mais l’élevage cause tout de même 12 % des émissions (y compris les émissions issues de la culture d’aliments pour animaux). Une grande partie de ces émissions provient donc des aliments que l’Union européenne importe de pays comme le Brésil, et de la déforestation qui va de pair.

Assez parlé des problèmes. Comment pouvons-nous y apporter des solutions ? 

Manger moins de viande mais de meilleure qualité ! Etes-vous prêt(e) ?
Pourquoi faudrait-il manger moins de viande ?

Chez Greenpeace, nous nous concentrons sur le fond du problème, pour faire la plus grande différence possible. Dans la lutte contre la déforestation, nous nous battons pour une nouvelle loi européenne qui fermera le marché européen à tous les produits pouvant être liés à la déforestation. Donc également au soja cultivé dans des zones récemment déboisées, par exemple dans la forêt amazonienne brésilienne ou dans le Cerrado. 

Greenpeace s’efforce également de renforcer le soutien à l’agriculture et à l’élevage écologiques, dans le cadre de la Politique agricole commune. Et nous tentons de bloquer l’Accord commercial UE-Mercosur, car ce dernier est synonyme de plus viande, de produits laitiers, de monoculture, de pesticides et de voitures.

A vous de jouer !

La solution pour aider les agriculteurs locaux, c’est nous !
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Vous le sentez peut-être déjà venir : vous pouvez parfaitement choisir de manger moins de viande, de poisson et de produits d’origine animale. En consommant plus souvent des aliments végétaux complets, vous montrez aux entreprises et aux partis politiques qu’il est nécessaire de changer. 

Si vous mangez de la viande, optez pour de la viande locale et écologique. Cette viande signifie souvent aussi un meilleur salaire pour les agriculteurs. En effet, ceux-ci se retrouvent entre le marteau et l’enclume du fait de la mondialisation, et ils méritent plus de soutien. En outre, si la production de viande est un problème mondial, il existe des différences locales. Par exemple, le secteur de l’élevage en Belgique utilise moins d’eau que la moyenne, et de plus en plus d’entreprises réfléchissent à une production de viande plus respectueuse de l’environnement. 

D’autre part, il y a la montée en flèche des fermes-usines ou usines à bétail (surtout en Flandre) qui se heurtent aux limites supportables par le climat, notre environnement, les animaux eux-mêmes et les agriculteurs. Ce modèle est pernicieux à tous égards. Chaque nouvelle ferme-usine est une ferme-usine de trop. 

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