2020 fut une année spéciale. Dès l’arrivée du Covid au mois de mars, le télétravail est devenu la règle chez Greenpeace. Nous étions confiné.e.s… mais déterminé.e.s. Et cette détermination a payé. De belles victoires ont été remportées, en Belgique et ailleurs. En voici un échantillon. Votre soutien indéfectible a été précieux. Ces victoires de 2020, c’est à vous que nous les devons. Merci !
Danemark : fin de l’exploitation du pétrole et du gaz en mer du Nord
Début décembre, une magnifique nouvelle nous provient du Danemark : le pays annonce la fin de l’exploitation du pétrole et du gaz en mer du Nord d’ici 2050 au plus tard. Un geste fort de la part du plus grand producteur de pétrole de l’Union européenne en vue de respecter les accords de Paris.
Autre bonne nouvelle, l’accord politique prévoit que suffisamment de fonds soient libérés pour garantir la reconversion des travailleurs impactés par cette décision. Et le saviez-vous ? Cette victoire intervient peu de temps après l’occupation, par quatre de nos activistes, d’une plateforme pétrolière lors d’une tournée en mer du nord avec le Rainbow Warrior !
En Belgique, l’opposition aux méga-fermes grandit
En Belgique aussi, de belles avancées ont été obtenues. Depuis des années, nous menons campagne contre les méga-fermes qui se développent chez nous et notre message est de plus en plus entendu. La preuve ? De nombreuses personnes s’opposent à l’avancée des fermes-usines, surtout en Flandre. Elles s’élèvent contre la pollution de l’air, de l’eau et du sol liée à l’élevage intensif. La ministre flamande de l’environnement a refusé une extension importante d’une exploitation laitière dans le Limbourg ainsi qu’une extension à 200 000 poulets d’un élevage situé dans le Westhoek.
En Wallonie aussi, les riverains s’opposent à des projets d’élevage de grande envergure. Chaque fois que c’est possible, nous les soutenons. A quand un virage vers une agriculture et un élevage écologique, familial et en autonomie fourragère?
Pas de forage dans l’embouchure de l’Amazone
Partons au bout du monde à présent, au Brésil, où Total avait des vues sur un espace de nature dans le bassin de l’Amazone. Le géant voulait y forer pour trouver du pétrole. Une marée noire aurait signifié l’arrêt de mort de cet écosystème unique, et les populations locales en souffriraient également.
Greenpeace a lancé une pétition et mis la pression par des actions en Belgique, en France et au Brésil. Avec des résultats à la clé : Total n’a pas obtenu son permis. Plus de 2 millions de signatures ont fait la différence.
La forêt Ebo, au Cameroun, peut souffler !
Rendons-nous à présent au Cameroun où, sous la pression des populations locales et d’organisations environnementales dont Greenpeace, le président du pays s’est enfin décidé à suspendre les projets d’abattage dans la forêt Ebo. Cette région naturelle protégée s’étend sur plus de 1.400 m2. C’est là que vit le peuple Banen qui dépend fortement de la forêt pour ses besoins quotidiens. La région abrite par ailleurs des populations hautement menacées de chimpanzés et de gorilles.
Nous restons sur nos gardes. Cette victoire aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain, le sort de cette forêt reste largement incertain. Avec d’autres organisations, nous continuons à agir pour que les droits du peuple Banen soient reconnus et pour que la forêt Ebo soit définitivement protégée.
Le Limbourg conserve son écrin de verdure
Après des années d’actions, menées notamment par notre groupe local au Limbourg, et un vaste mouvement citoyen, la réserve naturelle de Groene Delle est sauvée. Concrètement: il n’y aura pas de nouvelle zone industrielle dans ce précieux écrin de nature.
Une très bonne nouvelle pour les habitants du Limbourg, mais surtout pour la faune et la flore locales qui, selon divers experts, sont irremplaçables et ne peuvent faire l’objet d’une compensation ailleurs. Cette campagne est une nouvelle preuve que l’action locale peut vraiment faire la différence.
De l’ambition et une vision pour le train
Et encore une bonne nouvelle chez nous : le nouveau gouvernement fédéral a annoncé qu’il développera une vision pour le rail (« où voulons-nous être en 2040 ? ») et qu’il mènera une étude de faisabilité technique et budgétaire du « modèle suisse » ou « modèle des nœuds de correspondance ». En bref, la Belgique s’inspirera de la Suisse et fera en sorte que les trains se croisent en gare, et pas au milieu des champs, ce qui offrira plus de destinations aux voyageurs, des correspondances sûres, renforcera le rôle des plus petites gares et améliorera la combinaison du train et du bus par exemple.
Même s’il faut encore concrétiser ce projet, nous nous réjouissons que cela fasse partie du projet de gouvernement. C’est en effet le résultat d’un travail de plaidoyer politique mené en collaboration avec, entre autres, Integrato, des experts-citoyens qui ont prouvé que l’on peut appliquer « le modèle suisse » au rail belge.
En 2021, les défis environnementaux seront encore nombreux mais nous continuerons à travailler ensemble pour que la nature, la biodiversité et le climat soient préservés.
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