MISE A JOUR 14 décembre : Le sommet européen s’est accordé sur un objectif net de 55% de réduction des émissions d’ici 2030. C’est largement insuffisant. Nous devons revoir d’urgence, et en profondeur, notre énergie et nos industries, notre mobilité et notre agriculture. Il est grand temps d’écouter les scientifiques spécialisés dans le climat et non, les grands pollueurs.


Tandis que la crédibilité de l’UE en matière de climat ne tient qu’à un fil, des militants sont montés dans une montgolfière de 27 m de haut à côté du Sommet européen décisif en matière de climat. Ils avertissent les gouvernements qu’ils ne font pas assez face à l’urgence climatique.

Une montgolfière au-dessus du sommet européen alors qu’enfle la crise climatique
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La montgolfière, qui représente la planète Terre, a été placée près du bâtiment où les dirigeants des gouvernements européens doivent convenir d’un nouvel objectif climatique à l’échelle de l’UE pour 2030. Le ballon affiche un slogan de 10 m sur 7 qui dit: « UE : Sur quelle planète vivez-vous ?” 

Le climat ne négocie pas

Tout comme la Belgique a traîné des pieds pendant des années et que la Flandre essaye d’imposer en dernière minute des conditions à un accord, d’autres pays européens cherchent à créer des échappatoires et fuir leurs responsabilités. “Mais le climat ne fonctionne pas comme ça. Il ne négocie pas, il n’accepte pas de conditions. Il faut donc absolument que chaque pays accepte de réduire ses émissions, sans se faire d’illusions sur des fausses solutions comme le nucléaire ou le gaz fossile.”

Les scientifiques avertissent que les émissions de l’UE doivent diminuer au moins deux fois plus vite. Or, certains pays cherchent toujours à freiner, notamment en changeant la méthode de calcul. En incluant les absorptions d’émissions par des puits de carbone tels que les forêts, on passerait à une réduction dite ‘nette’. Mais les calculs de la Commission-même montrent qu’une réduction ‘nette’ de 55% pourrait en pratique ne signifier que 50,5% de réduction ‘réelle’. 

Greenpeace critique cette démarche. En effet, cinq ans après l’Accord de Paris et un an après le Green Deal européen, saluer un objectif climatique net de 55 % comme une réussite serait comme célébrer une victoire de marathon alors qu’il vous manque encore dix kilomètres pour franchir la ligne d’arrivée. Le Parlement européen a rejeté l’inclusion controversée par la Commission des puits de carbone pour gonfler l’objectif, il faut que les chefs d’Etat fassent maintenant la même chose.

Réduction d’au moins 65 % des émissions d’ici 2030

En vertu de l’accord de Paris, l’UE doit présenter un objectif révisé pour 2030 avant la fin de 2020. Pour augmenter les chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et éviter les pires effets de la dégradation du climat, Greenpeace appelle à une réduction d’au moins 65 % des émissions de l’UE provenant des secteurs polluants d’ici 2030.

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