La voiture électrique est présentée par certains comme la solution à tous nos problèmes de mobilité, tandis que d’autres y voient un greenwashing (ou éco-blanchiment) éhonté de la part des constructeurs automobiles. Dans ce blog, nous vous expliquons l’intérêt des véhicules électriques par rapport à d’autres technologies. Dans un autre blog, nous vous expliquons l’esprit critique à avoir par rapport à la voiture électrique. Mais quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’une solution miracle, car pour être en phase avec les défis écologiques et sociaux de notre temps, nous devons entièrement repenser notre mobilité, réduire le nombre de véhicules, les partager plutôt que les posséder !
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1. Une efficacité énergétique imbattable !
Les véhicules thermiques, qu’ils soient alimentés au diesel, à l’essence ou au gaz (CNG) utilisent un moteur à combustion interne. Cette technologie utilise l’énergie thermique (la chaleur) dégagée par la combustion du carburant et la convertit en énergie mécanique (mouvement) à l’intérieur du moteur. Dans ce système, environ 30 % de la chaleur se transforme en mouvement, le reste est perdu. Dans une voiture électrique, 70 % de l’énergie de la batterie est transformée en mouvement. Autrement dit, on gaspille moins d’énergie !
2. Une diminution drastique de la pollution de l’air et sonore
À côté du chauffage, de l’agriculture et de l’industrie, le trafic motorisé est une des sources les plus importantes de pollution de l’air en Europe. La pollution de l’air nous rend vulnérables aux maladies et engendre encore plus de 8 950 décès prématurés par an en Belgique. L’un des avantages de la voiture électrique est qu’aucune pollution ne sort de son pot d’échappement. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’elle ne produit aucune pollution puisqu’il reste encore les particules liées à l’abrasion des pneus et aux plaquettes de frein. Mais même là, le freinage régénératif permet d’éviter des particules liées au freinage.
La pollution sonore est un problème qui impacte notre santé autant que la pollution de l’air. Les voitures électriques, à vitesse modérée, sont beaucoup moins bruyantes que les voitures thermiques. Leur silence est d’ailleurs un sujet de réflexion, puisque nombre d’entre nous, lorsque nous sommes à pied ou à vélo, identifions la proximité d’une voiture grâce au bruit qu’elle fait. C’est pour cela que certains véhicules électriques sont dotés d’un faible son pour signaler leur présence.
3. Une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre
Une des clés de la lutte contre le changement climatique est d’arrêter l’utilisation des énergies fossiles. Aujourd’hui déjà, même lorsque l’énergie utilisée pour produire la voiture électrique et l’électricité nécessaire à son alimentation est d’origine fossile, la voiture électrique permet une réduction des gaz à effet de serre plus importante que son équivalent thermique (diesel, pétrole ou gaz). Autrement dit, même en considérant son cycle de vie complet, la voiture électrique est moins polluante que ses équivalents thermiques. L’objectif reste toutefois d’avoir recours à de l’énergie 100% renouvelable pour la production et l’utilisation des voitures électriques, qu’elles soient rechargées à la maison ou à l’extérieur.
4. Complémentaires des énergies renouvelables (locales)
Les voitures électriques nous rendent moins dépendantes des importations de pétrole et de gaz de pays étrangers. En produisant de l’énergie renouvelable plus locale (en Belgique ou en provenance de la mer du Nord si on pense aux éoliennes en mer), nous utilisons de l’énergie verte produite localement.
De plus, les batteries sont compatibles pour recevoir l’énergie renouvelable des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, etc. Rendre liquide cette énergie pour la rendre utilisable par un moteur thermique serait très inefficace. Par ailleurs, les voitures électriques pourront devenir des batteries sur roues qui régulent notre réseau d’énergies renouvelables : elles stockent l’énergie excédentaire s’il y a beaucoup de vent ou que le soleil brille intensément et peuvent la remettre sur le réseau quand la production sera plus basse.
5. Une technologie qui permet la réutilisation et le recyclage
Les batteries ont l’avantage de pouvoir être rechargées et utilisées de nombreuses fois. Au contraire, une fois brûlé, le pétrole a disparu pour toujours ! Qui plus est, une fois épuisées dans leur première fonction automobile, les batteries peuvent être (ré)utilisées pour d’autres usages, comme le stockage d’énergie et à terme, leurs matériaux peuvent être recyclés.
6. Une technologie qui existe déjà !
Les solutions proposées par les grandes compagnies pétrolières comme les carburants synthétiques pour les voitures sont des chimères. En effet, il s’agit de technologies peu développées, grandes consommatrices d’électricité, qui ne seront pas commercialisées à grande échelle avant des dizaines d’années, et qui devraient être réservées à des secteurs très difficiles à décarboner comme l’aviation.
Au contraire, la motorisation électrique existe, et est déjà bien développée – même si elle continue d’évoluer – et disponible sur le marché. Nos réseaux électriques belges se préparent aussi à leur arrivée sur le marché. En effet, avec les nouvelles normes d’émissions de CO2 à respecter, les constructeurs automobiles sont sur le point de sortir de nouveaux modèles électriques dans les mois à venir.
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