Vous l’avez probablement déjà lu ou entendu dans la presse : pendant 60 h, 60 personnes ont décidé de manifester en faveur du climat. L’action a démarré lundi matin et se terminera mercredi soir. Eileen, Benno, Zanna, Adélaïde et Yves figurent parmi les manifestants. Lisez leur témoignage pour connaître leurs motivations et leurs ambitions.
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“Les politiciens doivent penser à long terme”
Eileen, pensionnée depuis un an, engagée aux côtés de Greenpeace depuis 20 ans : il faut que le gouvernement belge trouve une certaine unité. Il faut d’ailleurs plus d’unité non seulement chez nous, mais partout dans le monde. La Belgique doit montrer l’exemple et faire preuve d’intelligence : elle doit voter des mesures qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% à 60% d’ici 2030.
La problématique climatique m’interpelle fortement. Je m’intéresse à tout ce qui est autour de moi. Malheureusement, les choses vont mal, la planète va vers sa destruction. Nous devons apprendre à vivre en harmonie avec la planète, et non nous contenter de prélever ce que nous jugeons nécessaire.
« Ecoutez la science et appliquez-la au changement climatique »
Benno, responsable politique et pédagogique chez Natuurpunt : je suis ici parce que ma fille me demande toujours quand nous allons manifester ensemble pour le climat. Maintenant, je peux lui dire : « Écoute, aujourd’hui, j’ai manifesté« . Les enfants sont une bonne motivation. Quand le covid sera terminé, j’ai hâte de descendre dans la rue avec elle.
Le changement climatique est un phénomène qui nous concerne tous. Je veux essayer de faire la différence en adaptant notamment mon mode de vie. Je fais du covoiturage depuis des années. J’achète aussi des colis de légumes biologiques et locaux. Ces petits gestes montrent que les choses peuvent être faites différemment. Malheureusement, je vois aussi que le changement climatique affecte la nature qui m’entoure : des espèces viennent, d’autres disparaissent. Cet été, la nature dans son ensemble a été frappée par la sécheresse. Cette tendance s’accentue.
“Vers plus d’ambition !”
Zanna, porte-parole de la Coalition Climat : en tant que porte-parole de la Coalition Climat, je suis impliquée avec plus de 70 associations partenaires, en vue de favoriser une politique climatique coordonnée et ambitieuse en Belgique.
Il faut réduire d’au moins 60% nos émissions de gaz à effet de serre en Europe d’ici 2030. La Belgique, par son histoire et en tant que pays riche, a une responsabilité importante dans le changement climatique. L’Etat fédéral et les régions doivent s’accorder pour porter un message commun ambitieux et être l’une des locomotives au niveau européen. Durant ces 60h, nous souhaitons rappeler la forte mobilisation citoyenne et faire pression sur les décideurs et décideuses politiques qui, depuis 2 ans, n’ont pas agi concrètement.
“Le fédéral et les Régions doivent s’accorder et montrer la voie”
Adélaïde: étudiante et co-organisatrice de Youth For Climate : le mouvement continue à se mobiliser et à montrer une belle énergie ! Nous sommes confiné.e.s mais motivé.e.s.
Nous sommes particulièrement concernés par le changement climatique dont les effets se ressentent déjà. Il n’est pas trop tard pour agir mais nous ne pouvons plus perdre de temps si nous voulons tenir les promesses actées par l’accord de Paris. Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ne sera possible que par un changement complet de la direction actuelle. Nous devons rehausser notre ambition et c’est pour cela que nous demandons aux politiques belges de s’accorder sur les mesures à prendre et de pousser l’UE vers plus d’ambitions.
“Les politiques doivent respecter l’accord de Paris et rehausser les ambitions pour s’aligner avec leurs promesses”
Yves, membre de Grandparents for climate et grand-parent de 10 petits-enfants : Je me suis lancé dans ce projet à un bon moment de ma vie. Je ne me sens pas coupable mais bien responsable de la situation actuelle et souhaite en informer le plus grand nombre.
Je me souviens très bien de 1960, j’avais 10 ans et j’entendais pour la première fois que la planète avait des limites. Pas seulement pour le pétrole mais pour tout type de ressources naturelles. Cela m’a marqué et, 60 ans plus tard, je trouve important d’en informer le plus grand nombre car il faut agir et vite. Selon nous, il y a une règle à appliquer, celle des 3R : réduire, réutiliser, recycler.
Et vous ?
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