Greenpeace se réjouit de la décision d’Engie-Electrabel de cesser d’investir dans la prolongation de la durée de vie de ses centrales nucléaires. Il était clair depuis longtemps que les scénarios basés sur une puissance nucléaire de 5 GW au-delà de 2025 étaient irréalistes. En effet, sur les sept réacteurs belges, les trois plus anciens ont été conçus dans les années 1960 et ne peuvent pas répondre aux exigences actuelles en matière de sûreté, et deux réacteurs fissurés auraient dû être fermés il y a plusieurs années. Les deux plus récents, les seuls dont le sort est encore en discussion, se sont révélés trop peu fiables ces dernières années pour garantir notre sécurité d’approvisionnement.

En conséquence, l’énergie nucléaire belge a vécu, ce que le nouveau gouvernement fédéral a également confirmé sur le plan politique.

La sortie du nucléaire est inéluctable : Engie-Electrabel cesse d’investir dans la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires
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Comment sortir du nucléaire ?

Maintenant que l’exploitant nucléaire a également décidé de changer son fusil d’épaule, toute l’attention peut enfin être portée sur la meilleure façon possible de sortir du nucléaire. En gardant la voie du nucléaire ouverte trop longtemps et en ne s’engageant pas pleinement dans un système d’énergie entièrement renouvelable, les gouvernements précédents ont gaspillé les chances d’une transition élégante. Mais tout n’est pas perdu pour autant : l’expansion et la connexion (y compris Ventilus et la Boucle du Hainaut) de l’énergie éolienne offshore doivent maintenant être accélérées, tout comme le déploiement de compteurs intelligents dans les foyers et les entreprises afin d’utiliser de manière optimale le potentiel de gestion de la demande. Grâce à une augmentation temporaire des importations, à des mesures d’efficacité énergétique et à la cogénération, nous pouvons même éviter de subventionner de nouvelles centrales électriques au gaz.

La sortie du nucléaire est inéluctable : Engie-Electrabel cesse d’investir dans la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires

L’approche devrait consister à effectuer des investissements intelligents pour préparer le déploiement d’un système énergétique entièrement renouvelable à partir de 2030. En effet, le scénario « High Renewable » de la récente étude d’Energyville (commandée par Engie, notons-le) montre de manière convaincante qu’un scénario comprenant beaucoup d’énergie renouvelable présente des émissions de CO2 plus faibles que la prolongation de deux réacteurs nucléaires. Si nous ne voulons plus devoir acheter pour des millions d’euros d’énergie renouvelable à l’étranger pour atteindre nos objectifs, nous devons nous retrousser les manches à tous les niveaux. 

En route vers plus de renouvelables

Ce message n’est pas non plus tombé dans l’oreille d’un sourd chez Engie. À l’échelon international également, le groupe s’oriente prudemment depuis quelques années vers le renouvelable. Engie doit maintenant aller jusqu’au bout de sa démarche, et consacrer au solaire et à l’éolien les ressources qu’elle aurait autrement affectées à la prolongation coûteuse des centrales nucléaires. La mise à jour publiée cette semaine de notre classement des fournisseurs d’électricité monelectriciteverte.be montre une fois de plus que le fait de s’accrocher à la prolongation du nucléaire hypothèque l’avenir durable de l’entreprise. Le fait que cette page soit maintenant tournée est donc une excellente chose, tant pour Engie que pour la transition énergétique.

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