Le réchauffement de l’Arctique est l’un des principaux indicateurs mondiaux de la dégradation du climat. Nous voilà donc (re)partis au pôle Nord pour témoigner de la situation. C’est généralement en septembre qu’a lieu le jour spécifique où la glace de mer arctique atteint sa plus faible étendue. Cette année, la situation pourrait être l’une des pires jamais enregistrées.
Un gros morceau de glace vient d’ailleurs de se détacher de la plus grande plate-forme de glace restante de l’Arctique – 79N, ou Nioghalvfjerdsfjorden – dans le nord-est du Groenland. A bord du navire Arctic Sunrise de Greenpeace, Laura Meller, responsable de la campagne nordique sur les océans de Greenpeace, a déclaré : Alors que le niveau de la glace dans l’Arctique est exceptionnellement bas, un autre gros morceau de glace vitale est tombé dans l’océan. C’est un nouveau signal d’alarme, signe de la crise climatique dans un Arctique qui se réchauffe rapidement. Nous sommes venus à la lisière de la glace pour montrer ce qui est en jeu et exiger que les dirigeants du monde entendent l’alarme. Ils doivent agir pour réduire les émissions et créer un réseau de sanctuaires océaniques couvrant 30 % de notre planète bleue si nous voulons sérieusement faire face à l’urgence climatique.
En nous rendant sur place, nous voulons montrer au monde entier à quel point la dégradation du climat a des répercussions sur les océans et la vie qu’ils abritent. Avec la fonte continue des glaces, l’Arctique s’ouvre aussi à de nouvelles routes maritimes et donc, à de nouvelles activités industrielles, ce qui entraîne les mêmes menaces que celles auxquelles nos océans sont déjà confrontés chaque jour. Pire encore, une nouvelle étude publiée en août dans la revue Nature Climate Change, soutient les prévisions selon lesquelles l’Arctique pourrait être totalement libéré de la glace de mer pendant l’été d’ici 2035.
Il faut agir vite !
Des océans en bonne santé sont essentiels pour le quotidien de nombreuses populations. Ils permettent aussi de lutter contre la dégradation du climat et de préserver la faune marine. Il est donc essentiel que nous adoptions un solide traité mondial sur les océans permettant de protéger au moins 30% de ceux-ci via un vaste réseau de réserves marines d’ici 2030.
L’année dernière, nous avons entrepris une expédition du pôle Nord au pôle Sud pour révéler les merveilles qui se trouvent sous la surface de nos océans et mettre en avant les menaces auxquelles ils sont confrontés. Et nous continuerons à nous rendre dans les régions sauvages les plus reculées de la planète pour exiger une protection jusqu’à ce que les gouvernements nous entendent et prennent des mesures. N’hésitez pas à suivre ce voyage épique dans l’Arctique sur Instagram.
Agissez pour les océans
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