Dans de nombreuses régions du monde, la saison des feux a repris. Une saison de plus en plus longue et intense d’année en année. La hausse des températures due à la crise climatique assèche les forêts et les autres zones naturelles et rend ainsi les incendies plus probables.
Les conséquences sont désastreuses pour notre planète : les populations dépendant des forêts perdent leur lieu de vie, leurs biens et leurs moyens de subsistance. La faune et la flore sont tuées, et les forêts dont nous dépendons sont anéanties. Cette année, les risques sont encore plus importants : les feux se sont intensifiés, aggravant la pollution de l’air.
Au Brésil
Les incendies de cette année, comme ceux des années précédentes, ont des origines différentes. Au Brésil, les incendies ne sont pas un accident. Ils sont allumés délibérément par des agriculteurs pour étendre les terres utilisées pour l’élevage de bétail et la production agricole industrielle. Cette pratique s’est encore étendue avec le programme anti-environnemental de Bolsonaro, le président brésilien. Les peuples indigènes sont les plus menacés, car leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leur santé sont mis en péril par ces incendies.
En Argentine
Le delta du Paraná en Argentine est également en feu, menaçant un écosystème vital qui abrite des centaines d’espèces de plantes et d’animaux et qui contribue à l’équilibre du climat mondial. Comme au Brésil, ces incendies sont principalement causés par des agriculteurs qui défrichent les terres pour l’agriculture. Cependant, les incendies ont été aggravés par la plus forte période de sécheresse que le pays a connu ces 70 dernières années et par le manque de précipitations.
Des incendies font aussi rage dans la province argentine de Cordoba, menaçant les habitations et obligeant des citoyens à évacuer. Il s’agit ici aussi d’incendies intentionnels, motivés par les intérêts économiques des secteurs agricole et immobilier. Associés à la sécheresse, ils provoquent des destructions irréversibles.
En Californie
L’État de Californie, aux États-Unis, part lui aussi en fumée, forçant des centaines de milliers de personnes à évacuer. La qualité de l’air y est à présent la pire du monde.
En 2020, les incendies de Californie sont aggravés par la sécheresse qui touche la région. Cette crise en exacerbe une autre :
- Le changement climatique rend les incendies toujours plus catastrophiques. Une météo plus chaude et sèche a pour effet de prolonger la saison des feux de forêt et d’alimenter les incendies.
- Alors que les cas de COVID-19 continuent à augmenter en Californie, les incendies détériorent la qualité de l’air et mettent encore plus en danger les communautés les plus menacées par la pandémie. Cette dernière complique à son tour les plans de lutte contre les incendies et d’évacuation des personnes touchées.
En Sibérie
L’été en Sibérie a été marqué par des vagues de chaleur extrêmes, des marées noires dues au dégel du permafrost et des incendies de forêt dévastateurs. Selon les données de surveillance par satellite, la superficie totale brûlée par les incendies en Russie depuis le début de 2020 a dépassé les 22 millions d’hectares. La plupart de ces incendies ne sont pas combattus. Les autorités russes sont légalement autorisées à ne pas les combattre car les dégâts économiques sont inférieurs aux ressources nécessaires pour lutter contre ces incendies.
Que faire ?
Dans tous ces pays, les dirigeants locaux doivent se lever et prendre des mesures audacieuses pour protéger les forêts et leurs habitants et, en tant que communauté mondiale, nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions afin de mettre fin à la crise climatique. Il n’y a plus de temps à perdre.
Signez notre pétition pour exiger que l’urgence climatique soit déclarée et pour que des mesures concrètes soient prises.
Feux de forêts : je demande l’urgence climatique
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