Même après la pandémie de corona, les gens télétravailleront plus souvent, éviteront des millions de tonnes de CO2 et réduiront sensiblement la pollution due à la circulation. C’est ce que montre une étude publiée par Greenpeace Allemagne. Une perspective qui fait aussi son chemin dans d’autres pays européens, dont la Belgique ! 

Le télétravail, une solution à portée de main pour le climat

En Allemagne, les émissions de CO2 dues au trafic peuvent être réduites de 5,4 millions de tonnes par an si 40 % des employés travaillent à domicile deux jours par semaine, selon une étude publiée par le groupe de réflexion berlinois IZT pour le compte de Greenpeace Allemagne. Cette réduction correspond à 18 % des émissions dues aux déplacements domicile-travail et à 4 % du total des transports de passagers. Et les bénéfices ne sont pas que climatiques puisque plus de télétravail a aussi un impact positif sur le bruit et les niveaux élevés de polluants dus au trafic (NO2, PM 2.5, PM 10, etc.), surtout en ville.

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Télétravail : la Belgique à l’avant-garde en Europe

Bien que cette étude ne porte que sur l’Allemagne, les conclusions sont également intéressantes pour le reste de l’Europe. Le coronavirus a provoqué une augmentation du nombre de travailleurs à domicile dans toute l’Europe. Une récente étude d’Eurofound montre que 39 % des travailleurs européens travaillent à domicile au moins plusieurs fois par mois depuis le début de la pandémie. La Belgique semble être l’un des pionniers. Seuls la Finlande et les Pays-Bas ont compté plus de travailleurs à domicile pendant la crise du coronavirus.

Le télétravail, une solution à portée de main pour le climat

Avant l’apparition du coronavirus, environ 17 % des travailleurs belges travaillaient à domicile au moins un jour par semaine. Cela a permis une réduction de quelque 24 millions de kilomètres parcourus tous les ans. Une étude datant de 2018 a déjà montré qu’au moins 40 % des salariés belges pouvaient travailler à domicile un jour par semaine. Lors de la crise du coronavirus, cette estimation s’est révélée réaliste : 53,4 % des salariés ont indiqué qu’ils travaillaient à domicile au moins quelques fois par mois (voir carte ci-dessus). Bien que ces chiffres reflètent les obligations du confinement, cela prouve un grand potentiel inexploité pour le télétravail dans notre pays.

Le télétravail, la panacée ?

Le télétravail, une solution à portée de main pour le climat

Les calculs allemands sur les réductions de CO2 ne peuvent pas être transposés à notre pays, et le télétravail n’est pas une solution miracle, mais les gains potentiels pour le climat et la qualité de l’air sont clairs. 

Greenpeace appelle donc les entreprises et les gouvernements belges à soutenir la tendance du télétravail et les politiques d’aménagements du territoire qui aident à réduire la nécessité de (grands) déplacements. Il faut aussi rendre le télétravail socialement juste en assurant que les employés qui ne peuvent pas en bénéficier, notamment beaucoup de travailleurs dans des secteurs clés, aient accès à des modes de déplacements accessibles et durables.

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