Après des négociations de près de 4 mois, un projet d’accord – dont les détails n’ont pas été rendus publics – a été trouvé à propos de Brussels Airlines entre la maison mère allemande Lufthansa et le gouvernement fédéral belge. Au total, 460 millions d’euros vont être attribués à Brussels Airlines.

Brussels Airlines reçoit une aide ; le climat trinque

Pour Greenpeace et ses partenaires (Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu et Zomer Zonder Vliegen), cet accord, qui doit encore être approuvé par certaines instances comme la Commission européenne, ne garantit d’aucune façon que l’argent public permettra de protéger les employés, l’environnement et le climat, simplement parce qu’il ne prévoit pas l’engagement de Brussels Airlines dans une trajectoire climatique conforme aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

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Actions à répétition pour des mesures plus justes

Ces derniers mois, Greenpeace avait mené campagne contre ce système injuste dans lequel des entreprises peuvent recevoir de l’argent public en temps de crise sans apporter aucune contribution sociale ou climatique en temps normal. Greenpeace avait dénoncé cela et avait

  • envoyé des recommandations politiques à plusieurs politiciens dont la Première Ministre Sophie Wilmès et le Ministre des Finances Alexander De Croo en charge des négociations avec Brussels Airlines/Lufthansa.
  • mis en place une action de courriers automatiques permettant aux citoyens d’écrire au Ministre Alexander De Croo et aux Ministres-Présidents wallon et flamand. Vous avez été d’ailleurs près de 17 000 à écrire aux Ministres. Merci !
  • tagué le message “Climate and workers first #brusselsairlines” sur les passages piétons devant la chancellerie de la Première ministre Sophie Wilmès ainsi que devant le cabinet du ministre des Finances, Alexander De Croo.

Brussels Airlines n’est pas la seule compagnie à bénéficier d’une aide. En Europe, selon le dernier recensement qui a eu lieu fin août, les compagnies aériennes ont reçu plus de 32,5 milliards € d’aide financière publique sans qu’y soient attachées de conditions climatiques contraignantes. Cela, alors que le secteur de l’aviation ne paie pas de taxes sur le kérosène ou de TVA sur les tickets, qu’il n’offre pas de bonnes conditions de travail et qu’il n’est soumis à aucun objectif climatique ambitieux. 

À ce stade donc, ni notre gouvernement ni l’Europe n’a mis en place des mesures suffisantes pour que l’aviation soit régulée de manière juste. Cependant, Greenpeace et ses alliés continuerons à réclamer des mesures concrètes en matière de fiscalité et de climat, parce que l’argent public doit être utilisé de façon responsable alors que la crise frappe toute la société de plein fouet. 

Affaire à suivre donc !

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