En janvier 2019, 24 contrats de concession forestière industrielle en République Démocratique du Congo (RDC), d’une superficie de 4,5 millions d’hectares, sont nuls et non avenus, parce que leurs concessionnaires n’ont pas réussi à faire approuver leur plan d’aménagement dans les délais légaux ou ils n’ont pas du tout déposé un plan d’aménagement. La loi fixe le délai à 4 ans après la signature du contrat de concession, bien qu’une année supplémentaire puisse être accordée sur demande. Depuis l’expiration, en 2016 et 2017, des délais des contrats de concession signés en 2011 et 2012, seules neuf concessions semblent avoir été restituées à l’État. Pour 2 l’année 2018, l’ancien ministre de l’Environnement et Développement Durable, Amy Ambatobe, a continué à délivrer des permis d’exploitation pour au moins 8 des 24 concessions qui auraient dû être restituées à l’État en 2016. Le retour dans le domaine privé de l’État, à compter du 1er janvier 2019, de toutes les concessions sans plan de gestion, a été défini comme un jalon de l’accord de 2016 entre la RDC et l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale ( CAFI), une coalition de donateurs internationaux dirigée par la Norvège. En acceptant cette prolongation du délai, CAFI a toléré l’exploitation forestière illégale et a contribué à miner davantage l’état de droit en RDC. Pire encore, trois mois après l’expiration du délai illégal fixé par la CAFI, 24 concessions sans plans d’aménagement n’ont toujours pas été restituées à l’État. Greenpeace Afrique appelle le ministre de l’Environnement et Développement durable de la RDC à prendre immédiatement un arrêté en ce sens.

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