Une enquête de Greenpeace Afrique révèle que le gouvernement congolais a accordé en 2015 trois concessions d’une surface totale de 650.000 ha à la Société la Millénaire Forestière SARL (SOMIFOR) dans les provinces de l’Equateur et de la Tshuapa, ainsi qu’à la société la Forestière pour le Développement du Congo SARL (FODECO) dans la province de la Tshopo, violant ainsi le moratoire qu’il a lui-même mis en place en 2002 sur l’attribution de nouveaux titres d’exploitation forestière.
 
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Dans le rapport publié aujourd’hui, Greenpeace présente les preuves qu’avec ces attributions faites dans le secret, le gouvernement congolais contourne le moratoire avec l’intention de le lever avant que les conditions préalables ne soient remplies, menaçant ainsi la deuxième plus grande forêt tropicale au monde.
 
Addenda
 
Greenpeace Afrique a publié le 12 juillet dernier un rapport qui dénonce trois cas de violations de la part du gouvernement congolais de son propre moratoire sur l’allocation de nouvelles concessions forestières ; moratoire instauré dans le secteur forestier depuis 2002.
 
Dans ce rapport, il est mentionné : Au cours des mois de mars et avril 2016, une série de réunions ont été réalisées dans les zones de concessions, visant à identifier et sensibiliser les villages et à négocier et signer les clauses sociales. D’après les rapports de ces réunions, il s’avère qu’un expert du MECNDD venu de Kinshasa, ainsi que des consultants indépendants de l’ONG congolaise Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT), étaient présents lors de plusieurs de ces rencontres.
 
Dans un récent communiqué, CODELT a précisé que les experts en question « ont été contactés à titre individuel » pour cette mission, et que cette organisation ne peut en aucun cas « soutenir une action isolée et illégale ». Après évaluation de la situation, il s’est avéré que ces personnes n’ayant pas de lien contractuel de travail avec CODELT, aucune mesure administrative ne peut être prise à leur égard. Une directive interne a été prise par CODELT pour protéger cette organisation, dans l’avenir, contre ce type d’agissements.
 
Greenpeace Afrique affirme n’avoir aucunement l’intention de nuire aux intérêts de CODELT et que son action consiste uniquement à contribuer dans la lutte contre l’impunité et la mauvaise gouvernance du secteur forestier congolais.
 
Greenpeace se félicite de la condamnation publique par CODELT de ces cas de  violation du moratoire et lui réitère sa volonté de collaboration dans le combat en faveur de la protection des forêts congolaises.