Clément Tardif/Greenpeace 

Le Conseil d’Administration de Greenpeace Afrique était aux côtés des communautés et militants de Bargny, ville située à 30 km de Dakar au Sénégal. Bargny étouffe et risque l’implosion du fait  des menaces environnementales. L’érosion côtière,  les industries extractives et polluantes implantées de tous bords font partie du quotidien des ses populations.

Le Conseil d’Administration de Greenpeace Afrique a rencontré les membres du Comité local des pêcheurs de Bargny. Une entité qui lutte pour une meilleure gestion des pêcheries dans leur localité. Ils immergent des récifs artificiels et créent  des aires marines protégées pour réhabiliter l’habitat marin. 

Clément Tardif/Greenpeace

Clément Tardif/Greenpeace 

La délégation a également visité le site de transformation des produits halieutiques de Khelcom qui accueille des centaines de femmes qui s’activent chaque jour au fumage, séchage, braisage et salage de poisson, entre autres. Pourtant, malgré l’impact socio-économique de leur activité au Sénégal, ce métier n’est pas encore légalement reconnu par les autorités administratives. Sans cadre légal, ces femmes transformatrices de poisson sont vulnérables et ne jouissent pas de leur droit de représentation dans les instances consultatives, et n’ont pas accès aux financements adaptés à leur statut et à la matière première.  

Très contentes d’accueillir les membres du conseil d’administration sur le site, leur présidente a rappelé le rôle proéminent de Greenpeace dans leur campagne contre la centrale à charbon comme partenaire de la première heure en termes de formation.

‘’Greenpeace Afrique a été notre premier partenaire dans notre lutte contre la centrale à charbon et nous  avons beaucoup appris d’eux. Personnellement, j’ai bénéficié de beaucoup de formations ce qui m’a conforté en tant que femme leader. J’ai été mieux outillée notamment j’avais plus confiance en moi surtout par rapport à ma personnalité et compris aussi que le monde ne s’arrête pas ici. ’’ déclare Fatou Samba, présidente du site de transformation de Khelcom. 

Clément Tardif/Greenpeace 

‘’En 2021 nous avons trouvé des hommes en train d’effectuer des levées topographiques ici sur le site de Xelcom. Je me suis approché d’eux pour savoir l’objet de leur présence sur les lieux. Ils n’ont pas voulu répondre à mes différentes interrogations. C’est par la suite que je leur ai ordonné d’arrêter immédiatement, chose qu’ils ont faite. Au lendemain, une autre délégation composée de représentants de l’Apix, du ministère des finances et d’autorités territoriales s’est présentée sur les lieux. Quand j’ai su qu’il était alors question d’une visite de terrain entrant dans le cadre de l’implantation d’une usine turque de fonderie et de sidérurgie, j’ai alerté la communauté de Bargny en lançant un direct sur facebook. Aussitôt après, les populations nous ont rejoint sur les lieux. C’est grâce à nos formations respectives, reçues de Greenpeace Africa, sur l’utilisation des outils de communication et des réseaux sociaux que nous avons pu alerter à temps les communautés, qui ont rejoint le site et dissuadé la délégation à poursuivre ce projet.’’ poursuit Fatou Samba.

Clément Tardif/Greenpeace 

Au terme de cette visite, les membres du conseil d’administration ont réitéré leur soutien aux communautés. « C’est un réel plaisir d’être sur le terrain pour apprécier le travail  remarquable que vous faites malgré  les difficultés auxquelles vous êtes confrontés . Ensemble, nous protégerons  la ressource et lutterons contre l’insécurité alimentaire afin de susciter un impact tangible sur la vie des communautés de Bargny et  d’Afrique. » a déclaré Oury Traoré, présidente du conseil d’administration de Greenpeace Afrique.

Clément Tardif/Greenpeace

Amagor Robert Niang 
Greenpeace Afrique / Sénégal
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