9 mars 2016 – Trente ans après la catastrophe, les survivants de Tchernobyl mangent encore de la nourriture contaminée. Le niveau de radioactivité est toujours au-delà des limites acceptables.
Le rapport international de Greenpeace intitulé “Nuclear Scars: The lasting legacy of Chernobyl and Fukushima” met en lumière les impacts que les accidents nucléaires à Fukushima et Tchernobyl ont encore sur la vie quotidienne de millions de personnes. Le rapport compile la recherche scientifique, les profils de survivants et les relevés de radioactivité effectués par Greenpeace au Japon, en Ukraine et en Russie.

Pour les communautés de Fukushima, il n’y a pas de dénouement en vue – près de 100 000 personnes ne sont pas retournées à la maison et ce sera impossible pour plusieurs d’entre elles affirmait Juni chi Sato, directeur administratif de Greenpeace Japon. L’industrie nucléaire et les gouvernements mondiaux ont perpétué le mythe selon lequel la vie des gens peut retourner à la normale après un accident nucléaire. Mais les données recueillies sur le terrain démontrent qu’il s’agit de rhétorique politique, non d’un fait scientifique.

Greenpeace a mis en évidence que les gouvernements réduisent la protection contre les radiations aussi bien au Japon que dans les pays contaminés par Tchernobyl. Les programmes de suivi de la contamination de l’environnement et de la nourriture ont été coupés dans les environs de Tchernobyl tandis que le Japon souhaite que la majorité des personnes évacuées retourne chez elle vers 2017 même si leurs communautés sont encore contaminées. Greenpeace réclame des gouvernements de continuer à fournir un soutien financier adéquat aux survivants de Tchernobyl et Fukushima.

Les relevés de radiation ont montré que les forêts autour de Tchernobyl et Fukushima sont devenues des réservoirs de contamination radioactive. Greenpeace affirme que ces forêts radioactives mettent les communautés voisines en danger: elles les exposent à à la radiation et à la recontamination.
Des effets considérables sur la santé ont été observés dans les communautés affectées aussi bien par Fukushima que Tchernobyl. Dans les régions contaminées des environs de Tchernobyl, les taux de mortalité sont plus élevés, les taux de natalité sont plus bas, les cas de  cancer ont augmenté et les effets sur la santé mentale sont largement répandus.À Fukushima, l’augmentation des cas de cancer de la thyroïde qui a été observée chez les enfants ne peut être complètement expliquée par un dépistage étendu, et près du tiers des mères qui vivent à proximité des réacteurs endommagés montre des symptômes de dépression.
Des millions de vie ont changé après Fukushima et Tchernobyl. Nous ne devons pas oublier la souffrance immense que ces désatres continuent à provoquer. Il faut immédiatement délaisser le nucléaire et aller vers une énergie 100% renouvelable c’est-à-dire la seule énergie qui puisse satisfaire nos besoins mondiaux » affirmait Shawn-Patrick Stensil, analyste sénior en énergie de Greenpeace.

Cinq ans après Fukushima, environ 100 000 personnes ne sont toujours pas retournées chez eux. Trente ans après Tchernobyl, environ 5 millions de personnes vivent dans des régions contaminées.

Communiqué original par Greenpeace International.
Rapport intégral (en anglais).

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