Kinshasa, 16 Octobre 2021 – Pendant la réunion du conseil des ministres du vendredi 15 octobre 2021, le Président de la République Democratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a ordonné la suspension de toutes les concessions forestières douteuses, y compris les 6 octroyées en septembre 2020. Greenpeace Afrique, l’une des organisations de la société civile ayant dénoncé  en son temps lesdites concessions loue la décision prise par le Chef de l’État et l’encourage à demeurer vigilant et veiller sur l’exécution sur la mise en œuvre effective de cette décision par la Vice Première ministre Mme Eve Bazaiba. 

Greenpeace Afrique réitère son appel au maintien du moratoire sur les nouvelles concessions forestières industrielles pour prévenir les catastrophes sociales et climatiques que l’expansion de l’industrie forestière entraînerait. Ce secteur caractérisé par la mauvaise gouvernance favorise la corruption à outrance et demeure en décalage avec les besoins socio-économiques du peuple congolais et accentue la crise climatique. 

Irène Wabiwa Betoko, cheffe de Projet International de la Forêt du Bassin du Congo de Greenpeace: « La décision de son Excellence Monsieur le Président Tshisekedi contre les actions illégales de l’ancien Ministre Nyamugabo envoie un message important au peuple congolais et à son gouvernement. C’est aussi un feu rouge pour le projet de Mme Ève Bazaiba, Ministre actuelle de l’environnement d’ouvrir une autoroute à la déforestation par les prédateurs des forêts congolaises en levant le moratoire sur les nouvelles concessions industrielles. »

Le Président demande de « Suspendre tous les contrats douteux en attendant le résultat de l’audit et d’en faire rapport au gouvernement lors de la prochaine réunion du conseil des ministres. » Selon Greenpeace Afrique, l’examen des illégalités dans le secteur forestier doit être transparent, indépendant, et ouvert aux commentaires des organisations de la société civile.

Mme Wabiwa ajoute que « La protection des droits de peuples congolais et la réussite de la COP26 exigent que le moratoire en matière d’octroi des titres forestiers soit renforcé. Nous appelons à nouveau le Président Tshisekedi à renforcer l’arrêté présidentiel de 2005 prorogeant le moratoire. »

Mme Wabiwa conclut qu’au lieu de permettre de nouvelles voies de destruction, la RDC a besoin d’un plan de protection permanente des Forêts, prenant en compte la gestion par  les populations locales et autochtones qui y vivent et en dépendent pour leur survie.

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Tal Harris,
Coordinateur International de la Communication pour Greenpeace Afrique: [email protected]

Local Girl in Cameroon. © John Novis Être impliqué