Yaounde, 20 septembre 2024 – À quelques semaines  de la COP 29 en Azerbaïdjan, les négociateurs africains ont été invités à saisir l’opportunité de cette plateforme pour faire progresser la question du financement équitable du climat pour le continent. Greenpeace Afrique et les Mouvements pour la Justice Climatique ont présenté un document au Groupe Africain de Négociateurs  la mise en place d’un cadre de financement climatique ambitieux basé sur les besoins concrets observés sur le terrain. 

Sylvie Michele Ongbassomben, Chef de projet de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique a déclaré:

Les données récentes font froid dans le dos. Entre juillet et août 2024, la région de l’Extreme Nord a subi à plusieurs reprises des inondations. Plus de 8000 maisons ont été détruites, affectant ainsi à peu près 160 000 personnes. Plusieurs enfants risquent d’avoir une année scolaire difficile à cause de ces inondations. De plus, près de 3000 hectares de plantation ont été détruits, une catastrophe pour le Cameroun où en 2023  près de 3 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë, d’après le gouvernement. Ce fait d’actualité qui vient se greffer à la liste déjà très longue des pertes et dommages créés par les changements climatiques montre à suffisance l’urgence qu’il y a sécuriser les fonds pour endiguer les effets des changements climatiques.”

Parmi les principales demandes présentées aux négociateurs africains figurent des appels en faveur d’un nouvel objectif collectif quantifié (NOCQ) qui donne la priorité à l’augmentation du financement public de la lutte contre le changement climatique, soutenu par une taxe sur les dommages climatiques et sur l’extraction des combustibles fossiles afin de générer les fonds. Les militants ont demandé un financement public net pour éviter de grever davantage les économies africaines. Ils ont également exigé l’arrêt de tout soutien à la production de combustibles fossiles et autres initiatives irresponsables qui prolongent et aggravent la crise climatique. 

Firida Debora, Jeune ressortissante de Yagoua, dans l’extrême nord Cameroun a déclaré: 

C’est la rentrée scolaire au Cameroun, et  près de 100 écoles sont restées fermées dans le septentrion dont je suis originaire. A Yagoua où je vis, au moins 13000 personnes ont été affectées par les inondations. Au fil des ans, la situation empire et préoccupe grandement. Au Nord,  l’éducation de la jeune fille n’est pas primordiale et quand des catastrophes naturelles s’y ajoutent, cela complexifie davantage la situation. L’éducation est un droit fondamental, et aucun enfant ne devrait en être exclu.” 

L’une des mesures clé pour résoudre l’épineux problème de l’adaptation aux changements climatiques reste la sécurisation de fonds auprès des institutions financières adéquates. 

Hervé, Makebel Expert en finance climatique, chef du département Climat Jeunes Volontaires Cameroun et membre du Mouvement pour la Justice Climatique a déclaré:

Le moment est venu d’agir. Les financements sont l’élément vital de l’action climatique et de la survie de l’Afrique et fort heureusement ils existent et sont disponibles. C’est à nous d’aller les chercher. Il faut juste un renforcement des capacités des organisations et autres parties prenantes par le biais des formations, partage d’expérience. On devrait également continuer de  plaider en faveur de la dé complexification des procédures d’accès dans ces financements.” 

À l’approche de la COP 29, Greenpeace Afrique exhorte les négociateurs à plaider en faveur d’un plan de financement qui réponde véritablement aux défis climatiques de l’Afrique. Les nations riches et les entreprises de combustibles fossiles doivent payer leur dû, en soutenant la transition de l’Afrique vers un avenir durable.

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